Côte-Nord ǀ Dr Fachehoun fait le point sur la coqueluche

Par Marie-Eve Poulin 10:55 AM - 19 juin 2024
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Dr Richard Fachehoun, directeur de la santé publique de la Côte-Nord. Photo archives

Le directeur de la santé publique, Dr Richard Fachehoun, surveille de près l’évolution des cas de coqueluche sur la Côte-Nord, mais la situation n’est pas anormale, dit-il. Il recommande la vaccination à la clientèle vulnérable. 

Dr Fachehoun rappelle que la coqueluche est une maladie qui connaît des hausses de manière cyclique aux trois à cinq ans. La Côte-Nord a connu un sommet en 2017-2018.

« Donc c’est comme une situation attendue, mais qu’on suit de très près », dit-il.

Même s’il ne peut prédire l’évolution, il est confiant qu’à très court terme, c’est une situation qui peut être stable, en raison de la fin de l’année scolaire. Le camp de jour débutera peu de temps après, mais cela ne l’inquiète pas. 

La protection de la clientèle vulnérable, soit les enfants de moins de 2 ans est sa priorité.

« Quand la femme enceinte est vaccinée entre la semaine 26 et la semaine 32 de sa grossesse, elle va produire suffisamment d’anticorps qui seront transférés au bébé à sa naissance. Dans les deux premiers mois de vie, les anticorps vont protéger le bébé », explique-t-il. Ensuite, la vaccination est recommandée pour être protégé. 

Les risques

Les risques de complications chez les moins d’un an sont les complications de la toux.

« Soit c’est des fractures de côtes parce qu’on tousse beaucoup, des pneumonies, des convulsions avec des atteintes au cerveau. C’est ça qu’on veut éviter », précise Dr Fachehoun. « Pour le reste des gens, ce sont les mesures de base. Consulter quand on a la toux caractéristique pour être traité et porter le masque pour éviter de le transmettre à d’autres personnes.»

Le directeur de la santé publique explique qu’en milieu scolaire, la plupart des jeunes ont été vaccinés et que même s’ils contractent la maladie, cela ne générera pas d’hospitalisation, « parce qu’ils sont plus âgés aussi ».  Au Québec, il n’y a plus d’exclusion du milieu scolaire. « Il y a deux semaines on excluait, mais plus maintenant », dit-il. Le port du masque permet une fréquentation scolaire.

Dans un milieu de garde, les mesures diffèrent, en raison de l’âge des enfants, donc de leur vulnérabilité face aux complications de la maladie. « On va retirer pendant les cinq jours du traitement, ou jusqu’à ce qu’on décrète la personne comme n’étant plus contagieuse », dit Dr Fachehoun.

Au moment d’écrire ces lignes, aucun cas n’avait été déclaré en milieu de garde.

En date du 18 juin, parmi les 28 cas, 8 % sont des ados de 11-17 ans et 25 % des cas ont plus de 18 ans. 

Le directeur de la santé publique recommande aux gens de surveiller leurs symptômes et de consulter en cas de doute. « On parle d’une toux persistante. On tousse en série et on n’arrive pas à contrôler. Un son arrive comme un chant de coq. La toux s’accompagne d’un étouffement ou de vomissements », explique-t-il.  

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